Dans ses bastions de Provence-Alpes-Côte d'Azur et d'Ile-de-France
Avis de « tremblement de terre » en Ile-de-France, selon le mot de Charles Pasqua. Si depuis sa création en 1976, la région-capitale a été gérée par une majorité RPR-UDF, le socialiste Jean-Paul Huchon espère bien profiter dimanche du climat politique qui passe pour favorable à « la gauche plurielle ».
- Edouard Balladur a imposé l'union dans son camp, malgré l'addition de dissidences marginales dans la plupart des huit départements de la région.
- Déterminant, le score du Front national sera amplifié par rapport aux résultats des deux grandes formations, en raison du mode de scrutin proportionnel à la plus forte moyenne.
- Charles Pasqua s'est prononcé, hier, pour la présentation d'un candidat de la droite à la présidence de la région, même si celle-ci ne dispose pas au soir du 15 mars d'une majorité relative. Sa position est en contradiction avec le principe défendu par Edouard Balladur.
- « Nous ne pouvons pas demander à notre électorat de se mobiliser et ne pas présenter de candidat », a affirmé l'ancien ministre de l'Intérieur, tête de liste dans les Hauts-de-Seine.
- Candidat à la succession de Jean-Claude Gaudin en Provence-Alpes-Côte d'Azur, l'UDF François Léotard peine à creuser l'écart avec son challenger socialiste Michel Vauzelle, alors que Jean-Marie Le Pen comme le dissident du PS, Lucien Weygand, peuvent espérer peser sur l'issue d'une bataille serrée.
(Les articles de José d'ARRIGO, Jean PIGEOT, Françoise VARENNE et Eric ZEMMOUR, pages 6, 8 et 9
Encadré(s) : La vérité du vote des budgets
Depuis 1992, des personnalités RPR et UDF ont présidé vingt des vingt-deux régions de métropole, mais sept d'entre elles seulement ont pu compter sur une majorité de droite pour le vote du projet de budget. Les autres ont dû composer avec d'autres groupes politiques ou renoncer. Des majorités négatives de la gauche et du Front national ont ainsi empêché les votes du budget en Ile-de-France et en Rhône-Alpes.
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