mardi 2 décembre 1997

Glissements de lignes

Le piège était presque parfait. Si la droite ne disait rien, elle était morte ; si elle parlait, elle mourrait aussi. Alors, pourquoi se taire ? Un débat s'achève, celui sur la nationalité ; un autre va s'ouvrir, sur l'immigration, comme deux « batailles »... parlementaires qui s'enchaînent, sans qu'un vainqueur ne s'impose. Mais la droite a échappé de justesse à une manoeuvre d'encerclement qui aurait détruit ses dernières troupes.

samedi 29 novembre 1997

Rien ne change

Il y a trente ans, Jacques Dutronc chantait : « Et toujours le même président. » Aujourd'hui, il pourrait chanter : « Et toujours la même politique. » Monétaire, budgétaire, euro, tout change... Et rien ne change.

lundi 24 novembre 1997

samedi 22 novembre 1997

Des héritiers en quête de ressourcement

« Et le RPR, vous croyez qu'il va mieux ? » Quand un élu UDF rencontre un autre élu UDF, ils se racontent des histoires... de RPR. Par habitude. Pour se consoler. Parce qu'ils n'ont rien à dire de l'UDF.

vendredi 14 novembre 1997

L'opposition explore le temps

Les réactions après la polémique nourrie par les déclarations du premier ministre sur les crimes du communisme

mardi 4 novembre 1997

samedi 11 octobre 1997

lundi 6 octobre 1997

Chasser en meute ou devenir gibier

Les gaullistes veulent dénoncer « la frénésie de Lionel Jospin contre les familles et les classes moyennes »

samedi 27 septembre 1997

vendredi 26 septembre 1997

mercredi 27 août 1997

Les rendez-vous manqués de la droite

Après avoir évoqué dans nos éditions d'hier le projet de Valéry Giscard d'Estaing qui voulut réinventer la droite, nous poursuivons aujourd'hui la publication de notre enquête sur les chemins que peut emprunter l'opposition pour se reconstruire.

lundi 18 août 1997

Les amis de Juppé s'organisent

Il n'y aura pas de courants au RPR. Mais on se retrouvera entre amis. Et plus car affinités. Il y a quelques années, Charles Pasqua et Philippe Séguin avaient créé « Demain la France ». Édouard Balladur avait lui aussi constitué sa petite cellule de réflexion, « L'Association pour la réforme ». Comme s'il était impossible de réfléchir au sein des instances du RPR.

vendredi 1 août 1997

jeudi 17 juillet 1997

Goasguen : « Bien plus de 40 000 sans-papiers régularisés »

Le secrétaire général de l'UDF, Claude Goasguen, a envoyé hier une lettre au président de l'Assemblée nationale, Laurent Fabius, dans laquelle il lui demande la mise en place d'une mission d'information parlementaire sur les conditions d'application de l'actuelle régularisation des sans-papiers. Le député parisien explique au « Figaro » les raisons de sa démarche et de sa colère.

mardi 15 juillet 1997

Chef de l'opposition

Lors de sa première intervention solennelle depuis la victoire de la gauche, le chef de l'Etat s'est posé en « garant des grands aspects essentiels de la vie internationale et intérieure de la nation »

L'« inacceptable » et le souhaitable

Lors de sa première intervention solennelle depuis la victoire de la gauche, le chef de l'Etat s'est posé en « garant des grands aspects essentiels de la vie internationale et intérieure de la nation »

L'Europe, c'est moi

Lors de sa première intervention solennelle depuis la victoire de la gauche, le chef de l'Etat s'est posé en « garant des grands aspects essentiels de la vie internationale et intérieure de la nation ».

lundi 7 juillet 1997

mardi 3 juin 1997

Les mines de Philippe Séguin

Philippe Séguin est arrivé au bord du Rubicon. Mais il ne peut se contenter d'y pêcher à la ligne. Alors, il rameute, il consulte, il s'affûte. Il sait, comme il l'aurait confié à l'Est Républicain, que s'annonce une « lutte au couteau » entre lui et Alain Juppé qui « veut garder le RPR ».

jeudi 29 mai 1997

Séguin-Madelin : trois jours pour convaincre

Ils se sont fait des oeillades. Comme un couple séparé malgré lui, et qui se retrouve, ils s'échangeaient leurs mots fétiches, leurs tics verbaux, avec des sourires complices. Et ils se donnaient avec une joie visible des « oui Alain », des « cher Philippe, nous voilà à nouveau côte à côte ». Philippe Séguin et Alain Madelin ont retrouvé le chemin des tréteaux en commun, des idées qui se rapprochent, des destins qui se lient. Mais le temps presse. La gauche a gagné, doit gagner sauf si...

Les mousquetades de Jack Lang

Jadis, les mousquetaires « crevaient » leurs montures sous eux. Aujourd'hui, ce sont les montures de fer et de feu qui « crèvent » les mousquetaires sur eux. Pour Jack Lang, comme pour les autres envoyés spéciaux du PS dans toute la France, c'est la ronde infernale des avions, voitures, hélicoptères, discours enchaînés, mêmes mots partout ressassés, mains que l'on serre à l'aveugle, sourires que l'on échange trop vite, et ce temps, obsédant, après lequel on court : « On est en retard ? »

mardi 27 mai 1997

Une attente de trente ans

C'est un vieux rêve à portée de la main. Casser la droite, pour la recomposer, la viriliser, la dominer. Quand Jean-Marie Le Pen fonde en 1972 le Front national, il est convaincu que la mort du général de Gaulle entraînera la ruine du mouvement gaulliste ; et qu'il pourra reconstruire sur ses ruines un parti qui réconciliera le « peuple de droite » après les « trahisons » du fondateur de la France libre, et du « bradeur » de l'Algérie.

lundi 26 mai 1997

Le temps de l'après-Le Pen

Rien ne sera plus comme avant au Front national. Dans ce parti qui a le culte du chef, le chef a manqué. Il s'est laissé surprendre par une dissolution. Il n'a pas osé affronter le suffrage universel. Surtout, il a été publiquement contredit et recadré. D'habitude, ses provocations verbales soudaient ses partisans derrière lui ; cette fois, son désir ardent de voir Lionel Jospin à Matignon a dérouté ses électeurs et exaspéré ses candidats, soucieux de récupérer les déçus du chiraquisme.

samedi 24 mai 1997

Tourcoing : la guerre des trois Flamands

C'est la guerre des trois Flamands. Une guerre courtoise et indécise entre hommes à la taille haute et aux yeux clairs. Une guerre de dix ans sans cesse recommencée entre législatives et municipales. Une guerre à trois puissances où, comme le notait naguère Bismarck, il faut être l'une des deux.

jeudi 22 mai 1997

L'oral de rattrapage de François Bayrou

« Ça ne change pas un homme, un homme ça vieillit », chante Johnny Hallyday. Et François Bayrou est en retard. Une heure que Marc-Philippe Daubresse, le candidat Force démocrate de la 4e circonscription de Lille, amuse le tapis dans la petite salle de Lambersart.

mardi 20 mai 1997

Doubles jeux

Jean-Marie Le Pen dirige-t-il encore le Front national ? Certes, il n'a jamais appelé ses électeurs à voter pour les candidats de gauche. Plus subtilement, il s'est contenté de dépeindre Lionel Jospin sous des couleurs moins criardes qu'à l'accoutumée. Et de souhaiter une cohabitation. Mais le président du Front national a sans doute surestimé la subtilité de son parti.

Lille : le savetier et la financière

La chronique d'une bataille électorale.

samedi 17 mai 1997

Alain Minc : « C'est une campagne ambiguë dominée par des arrière-pensées »

Il fut le soutien d'Edouard Balladur pendant la campagne présidentielle. Et la « tête de turc » de Jacques Chirac au cours de cette même période. L'auteur de « la machine égalitaire » se réclame aujourd'hui encore de la gauche, libéral et libertaire. Mais pour ces législatives, Alain Minc prend publiquement parti pour la majorité et Alain Juppé.

vendredi 16 mai 1997

jeudi 15 mai 1997

Béthune : la marque de Mellick

« La bête n'est pas morte ». Ils le disent, ils le craignent, ils le voient partout. Derrière le candidat vert, Serge Pacheka. Faisant du porte-à-porte avec lui. Recevant les industriels dans un bureau de la mairie de Béthune qu'il aurait conservé. Accueilli comme un roi dans les quartiers populaires du Mont-Liebaut. Manipulant les uns, déstabilisant les autres, les enferrant tous dans son implacable « système ». Le « diable ». Toujours vivant. Toujours menaçant.

lundi 5 mai 1997

Quand Jospin braconne sur les terres de Séguin

C'est un match dans le match. Un marquage serré « à la culotte », où tous les coups sont permis. Thierry Roland aurait sûrement ajouté : « Ces deux-là, ils ne passeront pas leurs vacances ensemble ! »

samedi 3 mai 1997

Vive Tony Blair !

Un seul être apparaît et tout est repeuplé. La droite, la gauche, et le centre ont enfin trouvé l'homme providentiel, qui réconcilie le libéralisme et le social, la nation et l'Europe, le passé et l'avenir, la jeunesse et l'expérience : Tony Blair. Il est l'homme du « travaillisme libéral... qui a fait renoncer son parti au socialisme », pour Alain Juppé, tandis que Pierre Mauroy voit dans le nouveau premier ministre britannique celui par qui les « Britanniques ont mis un terme à la spirale ultralibérale ».

samedi 26 avril 1997

Le nouveau sprint d'Alain Madelin

Le président d'Idées Action entre en campagne.

Vitrolles : la mécanique Mégret

Il faudra bientôt réécrire les dépliants touristiques. Vitrolles, son rocher, son centre commercial, ses époux Mégret, et ses élections. A répétition. A peine sortis qu'ils y retournent. Mais pas tout seuls. Autour d'eux, entre l'agitation saccadée de l'aéroport de Marignane et les clapotis sans vie de l'étang de Berre, entre les odeurs provençales du marché de Carry-le-Rouet et les jardinets fleuris de la rue Frédéric-Mistral, à Châteauneuf-lès-Martigues, on se convainc lentement que l'on va voter dans un mois.

mercredi 23 avril 1997

L'amère victoire de Balladur

Le chef du gouvernement a défini le « nouvel élan » qu'il espère trouver après la dissolution.

jeudi 17 avril 1997

Le chaud et froid de l'Elysée

Les démentis à répétition de l'Elysée et Matignon n'éteignent pas les rumeurs persistantes.

mardi 1 avril 1997

A double sens

« Ville morte » jusqu'au départ des délégués lepénistes, Strasbourg s'est « réveillée », hier, en fin d'après-midi.

lundi 31 mars 1997

L'irrésistible montée de Mégret

C'est la victoire du petit sur les grands. Du besogneux sur les brillants. Du scientifique sur les littéraires. De l'austère sur les épicuriens. Du méthodique sur les pagailleux. De l'organisateur rationnel sur les tribuns.

lundi 17 mars 1997

mardi 25 février 1997

Les vertus de la rue

L'Assemblée reprend l'examen du texte sur l'entrée et le séjour des étrangers.

jeudi 20 février 1997

Le tocsin national

« Il restera toujours quelques cuisiniers et quelques coiffeurs pour dames. » Cette boutade du général de Gaulle, rapportée par Claude Guy, dans son livre En écoutant de Gaulle (Grasset), date de 1946 (1). On le voit, la « disparition » de la France n'est pas une idée neuve... en France. Car, comme le rappelle Jean-Claude Barreau, notre pays est une création de la volonté politique, des rois puis de la République, qui ne repose sur aucune unité ethnique, raciale ou géographique. Éminemment fragile donc, comme toute création humaine.

mardi 11 février 1997

Une région prise de vertige

Seule la victoire est belle. Seul Bruno (et Catherine) Mégret a (ont) gagné. Seul le Front National est heureux. La gauche et la droite ont la « gueule de bois ». Non pas qu'ils ne s'attendaient pas à cette victoire du FN ; mais ils doivent désormais l'expliquer, se justifier.

Les mots

Après MM. Bompard, Le Chevallier et Simonpieri, Catherine Mégret devrait être élue maire dimanche.

lundi 10 février 1997

La revanche de Bruno Mégret

La victoire du Front national est officiellement celle de Catherine Mégret. C'est elle qui sera légalement maire. Mais c'est lui qui tient sa revanche.

Le Front national gagne Vitrolles

Après Toulon, Orange et Marignane.

samedi 8 février 1997

A Vitrolles, les électeurs ont hâte d'en finir

Deuxième tour de l'élection municipale. « A tous les Vitrollais ! Nous avons perdu une bataille, mais nous n'avons pas perdu la guerre !... »

vendredi 24 janvier 1997

Quand les cols blancs s'inquiètent

Des cadres en cravate qui dansent sur les tables. Des jeunes femmes en sage tailleur et colliers de perle qui hurlent des slogans, en balançant les bras au-dessus de leur tête, comme des supporters excités du Paris Saint-Germain. Un patron séquestré, un ministre brocardé, des leaders syndicaux débordés.

mercredi 22 janvier 1997

L'histoire d'une rébellion

Le temps aime parfois se moquer des grands réformateurs qui ont la légitime ambition d'inscrire leur marque. Ainsi Michel Debré. Quand le bouillonnant premier ministre du général de Gaulle crée l'Ecole nationale de la magistrature, il rêve de rééditer son exploit de 1945, lorsqu'il fonda l'ENA.

Vitrolles : un duel par procuration

Premier tour des élections municipales partielles le 2 février.

lundi 13 janvier 1997

Les méandres du vote frontiste

Sur fond d'immigration, de chômage et de crise des valeurs, l'évolution complexe de l'électorat FN. Les nouveaux électeurs du Front national viennent en grande partie des rangs des déçus de la gauche populaire, estime Pascal Perrineau, le directeur du Cevipof, le Centre d'études de la vie politique française.